Voici un article intéressant qui décrit le phénomène du love money et qui en fait la distinction avec la maltraitance financière

Love Money versus maltraitance financière

Rémi, 36 ans, rêve d’acheter un chalet dans les Laurentides, mais sa précarité d’emploi l’empêche d’obtenir le prêt d’une institution financière. Son grand-papa, Henri 82 ans, demeure son ultime recours.

« On le voit souvent. Les grands-parents se font manipuler par leur entourage. Ils ne s’en rendent pas nécessairement compte », explique Jonathan Roy, directeur chez Pierre Roy & Associés.

Love money

Certains aînés ont toutefois les moyens d’aider leur progéniture. Au lieu de placer leur argent à la banque, ils veulent encourager leurs enfants à réaliser leur rêve. Ils n’hésitent pas à offrir 20 000 $, qui servira à la mise de fonds au futur acquéreur d’un chalet ou d’une résidence.

Le porte-parole de l’ACEF en Montérégie-Est Roger Lafrance recommande d’établir une règle claire advenant l’avance d’une somme quelconque. « Signez un contrat et agissez comme un homme d’affaires. À chaque mois, vous notez dans un calepin les sommes qui ont été remises par votre proche. »

De son côté, le prêteur remettra systématiquement un montant précis à chaque mois. « Il ne faut jamais se dire : ce n’est pas grave si je ne rembourse pas mes parents. Ils vont comprendre que j’ai dû réparer ma voiture, ce mois-ci », ajoute M. Lafrance.

De grâce, si vous avez d’autres enfants, informez-les de cette entente. En cas de décès, ils doivent savoir le montant qui a été remboursé par le prêteur et l’emplacement de ce calepin.

Pas de recours

Trop souvent, l’enfant, le neveu ou la filleule ne remboursera jamais la somme promise.

Et les parents ne les dénonceront pas. « Il faut savoir que si on prête l’argent à un proche, on risque de ne jamais le revoir ni le récupérer », met en garde M. Roy.

Le porte-parole de l’ACEF, Roger Lafrance rappelle le dicton bien connu : « les bons comptes font les bons amis. »

Qu’est-ce que la maltraitance financière ?

De bonne foi, les ainés font confiance à leurs proches parce qu’ils les aiment et désirent leur bonheur. Exit la prudence ou méfiance. Pourtant derrière le visage d’ange de votre petit-fils se cache peut-être un manipulateur de première classe.

« On parle de maltraitance financière lorsqu’il y a des actes à répétition », explique Roger Lafrance de l’ACEF de la Montérégie-Est.

Lorsque le parent reçoit son chèque de pension, on va lui dire : peux-tu me passer de l’argent car il me manque 200 $ pour payer mon loyer ?

« Ce n’est pas compliqué : la personne a toujours une malchance qui survient toujours au moment où l’aîné reçoit son chèque », illustre-t-il.

Chantage affectif

Méfiez-vous du chantage affectif qui s’illustre par ceci :

  • J’ai fait tout ce voyage pour venir vous voir. À quoi ça sert si vous ne pouvez pas m’aider financièrement….

Certains vont utiliser la voie de la méchanceté.

  • Si tu ne me prêtes pas 2 000 $, tu ne pourras plus voir tes petits-enfants Elisabeth et William.

Le chantage affectif peut venir d’une personne proche de l’aîné. Émilie Paquin est conseillère financière chez Pierre Roy & Associés. « On a vu le cas d’une femme qui fait le ménage chez un monsieur de 80 ans. Celui-ci désirait la gâter et lui a même offert un divan. Sa carte de crédit était remplie de cadeaux qui avaient été offerts à la dame », relate-t-elle.

Heureusement, la famille de la personne âgée est intervenue à temps afin d’éviter d’autres généreuses dépenses.

Méfiez-vous quand…

  • On détourne des fonds qui vous appartiennent.
  • On tente d’avoir votre argent pour payer l’école privée de votre petit-fils, pour une mise de fonds pour une maison, chalet, etc.
  • On demande de signer pour un prêt.
  • On encaisse votre chèque de pension sans votre consentement.
  • On vous incite à ventre votre propriété.
  • On vous force à signer des documents que vous ne comprenez pas

Source : Pierre Roy & associés